Dans le dernier numéro de Elegy (#27), une interview de Neil Gaiman et une de Dave McKean. Ils y répondent sur des sujets divers, notamment autour de Coraline, et entre autre à propos d'adaptations cinéma... Si l'adaptation par Terry Gilliam de De Bons Présages (Gaiman/Pratchett) stagne en attente de financement (16M$), et que celle de Sandman semble un peu oubliée (mais comment l'adapter correctement, anyway?), on peux attendre avec plus de chance Death (comics traduit en français en 2 tomes chez le Téméraire) dont Gaiman a écris le script ciné - et ça passerait sans doute très bien à l'écran, peut-être un futur classique du petit film fantastique qu'il fait bon revoir sans cesse... Enfin, bien que ce soit juste mentionné rapidement, le projet qui me tient le plus à coeur serait l'adaptation de Signal To Noise. Il s'agit de la bande-dessinée (un graphic novel si on veut employer un terme plus pertinent mais moins répandu) que je sors le plus souvent qd je veux convaincre un sceptique que ce médium est adulte - il combine le fond (écrit par Neil) et la forme (Dave et sa panoplie de techniques) de manière difficilement critiquable (si, mais des critiques élogieuses). Pour faire un pitch rapide: un réalisateur renommé s'apprends atteint d'un cancer, n'ayant que peu encore à vivre, il réalise dans sa tête son dernier film sur une fin du monde n'ayant pas lieu en l'an mil. Signal To Noise a l'étoffe des plus grands films, de ceux auquel on ne pense qu'avec respect et émotion, et l'adaptation (qui n'est pas tjs souhaitable en provenance de la BD, et je ne parle pas que des comics de superhéros) pourrait se faire en respectant au plus proche ce qui dès le départ a une composante cinématographique. Même s'il ne voit jamais le jour, ce chef d'oeuvre existera malgrè tout dans l'imaginaire de ses lecteurs.

Donc j'ai une nouvelle voiture. Mes parents sont trop généreux, mais là il est clair que je ne vais pas m'en plaindre. Je suis très frileux vis à vis des voitures - sources d'ennuis et non de plaisir à mon point de vue - mais le côté pratique (et, étant dans les vosges, disons indispensable) balaye tout. J'ai passé un certain temps à faire du tuning, ie. la laver (j'appelle ça du tuning car tout ce qui prends plus de 42 minutes en dehors de l'aspect utilitaire m'est quasi-inconcevable). Pour une occas', elle shine cette Polo. Il ne me reste donc plus qu'à lui trouver un nom (qui connaît les noms connaît les choses…). J'avais songé à un hommage aux groupes que j'aime: Steel Polo Bath Tub, Coptic Car ou Caspar Polo Massaker… Des idées ?

« je ne supporte plus - la bienséance commune d'être triste pour la guerre, les journaux qui nous assassinent à coup de n'importe quoi sous prétexte qu'il se passe quelque chose d'important, le Spectacle permanent » 0.

« I keep asking. Right now, they're still trying to figure out why the journal page and archives are hanging so often, and why last June vanishes from the archives every time I post something, and I think until they've cracked that we won't get permalinks. I'd really like them too -- it would be much more useful for me to be able to link to a specific thing than to point someone to an archived month and tell them the date to scroll down to. » Neil Gaiman veut des liens permanents, cBien;)

par F.W.Murnau, Sunrise: A song of two humans

par F.W.Murnau, Sunrise: A song of two humans

En voyant les fonctionnalités de MovableType et en me rappelant de ce post de Mouche, voilà les composantes (essentiellement techniques sinon je vais digresser) que j'estime importantes dans la construction d'un blog qui respecte son lecteur au maximum. Ça peut paraître beaucoup de points et/ou beaucoup de chipotage pour pas grand chose, mais la plupart sont (très) simples à mettre en place...
Un lien permanent* par article, ce qui suppose un archivage. Une adresse mail* ou un moyen de contacter l'auteur. Des titres sur les liens* (attribut title de la balise <a>) s'ils ne sont pas explicites. Un site valide selon les standards w3c (ou au moins valide avec des erreurs*) et un "layout" et une écriture lisibles*. Un fil RSS pour permettre la syndication de son blog dans un agrégateur. Un copyright* adapté quand on ne ressent pas le besoin d'être en "All rights reserved" (voir les Creative Commons Licenses). Un blogroll* si possible sur la page principale s'il y a de la place (pourquoi le mettre en popup qd on occupe 1/10e de l'espace?). Indiquer ses sources* quand on sait d'où vient l'information (mais on sait tjs non?). Ne pas ouvrir de nouvelles fenêtres ou du moins laisser le choix*. En bonus complémentaires: Un système de commentaires* pour les réactions sur le blog à un article. Un trackback pour faciliter le regroupements des réactions en dehors du blog à un article (voir Converstaion par weblog). Un pingback pour notifier des mises à jour. Une notification par mail des ajouts au blog pour ceux qui préfèrent recevoir par courrier plutôt que de venir sur le site.
PS: mais je n'ai aucun grief envers ceux qui ne remplissent aucuns de ces points, bien sûr (même pour les permalinks, Nacara ;-). Je pense seulement qu'on peut améliorer la convivialité générale sans rien perdre de l'identité de chacun...

Prochainement sur les trois premières chaînes* , des choses éventuellement regardables: Contre-courant: le japon à double tour samedi 21 00h01 F2 docu sur une prison hyperstricte dénoncée par amnesty international. Monk samedi 22 14h00 TF1 pour voir ce que vaut cette série policière dans une veine légèrement columbesque Le facteur sonne toujours deux fois lundi 24 00h05 F3 de Tay Garnett, dans le cycle du film noir au cinéma de minuit (VO). L'empire des sens lundi 24 23h50 F3 de Nagisa Oshima, pour la culture cinématographique en espérant que sa réputation n'ai pas trop vieilli depuis 76. Strip-tease: mon petit cousin du bled mardi 25 23h15 F3. Columbo: réaction négative mercredi 26 23h00 TF1 parce qu'il y a longtemps que je n'ai pas vu un Columbo. Soprano: ascension fortuite vendredi 28 01h00 F2. Contre-courant: elle fait parler les morts vendredi 28 23h50 F2 docu sur une femme médecin légiste - en complément de Nécropolis de Lieberman ou des Patricia Cornwell.

Complétant ma récente découverte de Thomas Pynchon, Manur m'a fourni (thx!) cet article Conseil à ceux qui vont découvrir Pynchon.

« on vit de rêves et de chansons. on vit de poèmes et de films. on vit de livres, de folies, de portes claquées au nez des années froides. on vit dans le corps d'un homme et sa peau étalée en sursis de la mort. on vit de ça seulement, et dans le seul moment que celui où la lumière tombe, splendide et sans écarts, sur les scènes des théâtres ou le dos des boulevards. ceux qui croient que la vie est ailleurs n'ont pas encore commencé de vivre. » O.

Valid with errors - une distinction intéressante par rapport au brutal invalid. Brutal car cela classe un site puant les tables imbriquées et les pelletées de <font> voire <blink> au même rang qu'un site codé avec la meilleure volonté du monde mais ne validant pas à cause par exemple d'un bandeau de l'hébergeur ou d'un post d'il y a 15 jours dans lequel on a la flemme d'aller rajouter un </img>.

Nous sommes au beau milieu de la 5e édition du Printemps des poètes. A cette occasion, je recopie ici (et là-bas) un poème tout printanier, plein de ptites fleurs et d'entrain:

« Mon camarade marseillais Nicolas Sabatié et moi-même [Olivier Davenas] avons la joie de vous présenter le produit de notre fécondation in vitro, le site Pop Up Mag, entièrement consacré au musette et aux musiques folkloriques allemandes des années 30. Vous m'en direz des nouvelles. » C'est même tout faux c'qui dit, ça parle essentiellement de hardcore-ukulélé et de fusion country-rap… Et en parlant de pop, il y a le journal (pop) d'une jeune fille (chic) de retour depuis qq temps déjà.

Après avoir lu Vente à la criée du Lot 49, j'ai été googliser à propos de l'auteur, et je ne m'attendais pas à poursuivre le mystère de roman dans la VraieVie - un drôle de personnage qui a tout caché de lui, fuyant les journalistes et le succès, écrivant seul. Voyez par exemple l'article dans un dossier "25 ans d'auteurs" de Libé.

aka La griffe du passé aka Pendez-moi haut et court, film de Jacques Tourneur. Du tout bon dans ce film proposé au cinéma de minuit par Patrick Brion (un jour j'aurai peut-être 1/42e de sa culture ciné), les acteurs imposants, l'intrigue complexe, les dialogues forts… Un classique du film noir. Avec Jane Greer, Kirk Douglas et Robert Mitchum qui me reste tjs identifié au Chasseur:

Chez Nacara, lundi 10 mars 2003, un texte intitulé Médiocrité dont je choisis ci-dessous quelques phrases. L'impression de médiocrité, l'insatisfaction, le ressenti de ses propres limites, l'autocritique, l'autocomparaison, l'incapacité à se dépasser - un brûlot de sentiments dirigés contre soi. Ne pas avoir un domaine d'excellence, c'est ne pas avoir d'exutoire quand on tente en vain d'atteindre un degré supérieur par ailleurs, la pression s'accumule sur une mécanique intérieure grippée, sans pouvoir à coups de marteau libérer sa frustration sur les rouages.

En ce samedi soir, pendant que certains se font soirée crêpes (mouais, 400 balles de courses dont 80% de liquides…), je vis bien mon exil haut-vosgien. Tout d'abord pour être allé voir une exposition/spectacle commémorant le travail d'une femme peu commune (dont le fils, mon ami - je devrais dire ami d'enfance mais j'ai en horreur de classer l'amitié au passé - est lui-même quelqu'un d'extra-ordinaire). L'exposition recouvrait évidemment des toiles & poèmes d'Annie (qui a un style à elle tout à fait intéressant - je sais que des reproductions sont présentes sur le net, mais impossible de mettre la main dessus) mais aussi des poèmes et peintures de proches et des citations de Jean-Luc Lagarce ou Olivier Py, noms importants du théâtre français moderne, qu'elle a connu. Le spectacle autour de l'exposition a constitué en des lectures de poésies légérement mises en espace, des chants accompagnés de guitare et de violon et même de danse. Il s'agissait d'une action associative amateure, manquant peut-être d'ampleur ou de finesse, mais ce mélange "multimédia", ce regroupement thématique, cette liberté des genres n'étant pas quelque chose d'observable si fréquemment, même dans les villes d'importance et surtout avec cette sincérité, je suis heureux qu'une vie d'artiste ne s'arrête pas après la maladie mais germe en ceux qui en recoivent l'héritage.

Après être rentré et après avoir sorti la Zub du congél, j'ai eu envie - malgré le stock grandissant de films à voir - de revoir Whore, qui ne dément pas le souvenir que j'en avais, à savoir un bon film qui réussi à n'être pas un documentaire (on y suit la vie d'une prostipute d'une manière assez pragmatique), pas vraiment un drame (même si forcément ce n'est pas rose, le film ne s'attarde pas sur les passages dur et suit son personnage qui oublie plus ou moins et passe à la suite), pas vraiment une comédie (le ton désabusé et le fait de s'adresser au spectateur contribue à relaxer l'ambience), pas un film de fesses (alors qu'il aurait eu moyen d'être racoleur), et qui réussi vraiment derrière son "titre matraque" à avoir la texture adéquate. Malheureusement, ce film restera sans doute moins connu que Pretty Woman car il ne dit pas Vous allez voir une comédie ou Vous allez voir un drame.

Ensuite, je m'appretais à commencer le Dirk Gently vol.I de D.N.Adams, mais mon graveur m'a annoncé qu'il avait fiérement rempli la mission que je lui avait confiée: passer en cd audio des Melt Banana (j'en vois qui blêmissent) - 666 ep, live Peel Session 2001 et divers tracks issus de split - et j'ai donc eu l'irrépressible envie d'écouter le CD (bon, le donc de cette phrase est superflu pour les gens normaux;). Ne pouvant pas l'écouter de manière percutante (le volume sur -42dB par ex. dérangerait ceux qui croient que les Melt Banana sont un groupe de chats punks sous acide, ces personnes incultes étant d'ailleurs en train de dormir), et n'ayant un chouette casque sans fil comme Alvin, je suis resté non loin de la chaîne, ie. devant l'écran, pour m'en mettre plein les oreilles - et subséquement me suis retrouvé à écrire ce post.

Cette exposition encore présente jusqu'au 17 mars au musée des beaux-arts de Nancy mets en regard Joseph Mallord William Turner et Claude Gellée dit Le Lorrain. Il s'agit plus d'une exposition intellectuelle qu'émotionnelle - l'accent mis sur le travail d'étude et d'esquisses de Turner laisse peu de place à ce qui serait sorti du thème confiné dans ces deux salles, et on a donc pas pu voir les toiles impressionnistes les plus puissantes, restées au Tate... Cette déception passée, tout de même des choses impressionnates parmi.

de Jean-Paul Dubois
Ce livre parle d'un écrivain vivant sa vie d'écrivain, de famille, d'amateur d'auto et de rugby, se levant tous les jours à midi, "un pas à côté du monde". On peux citer le livre comme on citerait l'auteur:...cela ressemble au romans de Dubois, on avance d'un bout à l'autre, porté par ses mots, peu importe le sujet. Un auteur très fort qui n'abuse pas de son écriture pour faire des romans chocs, mais pour aligner des oeuvres inclassables et justes.

PS: J'ai mis deux petites citations sur « guillemets ».

A ranger pas très loin du Chat du Rabbin ou de Socrate le demi-chien (en fait à ranger parmi la production prolifique de Joann Sfar), une nouvelle collection (aux éditions bréal) voit le jour: la petite bibliothèque philosophique de Joann Sfar, qui commence par Le Banquet de Platon (prochain tome: Candide). Il s'agit vraiment du Banquet, de son texte complet, et un peu plus - mais je laisse l'introduction de l'auteur:Je suis jaloux des éventuels lycéens qui vont passer par cette version augmentée de Platon, augmentée par drôlerie pour aérer le texte mais aussi par esprit critique taquin - et augmenté aussi en texte à propos de l'apprentissage de la philosophie et autres expériences de l'auteur. Si j'avais eu un enseignement différent, au moins plus "accrocheur", je n'aurais peut-être pas autant de lacunes philosophiques (tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien, mais pas le même genre de rien que Socrate malheureusement)...
J'ai particulièrement ressenti ce manque de références en ayant reçu un mail d'Olivier Davenas revenant sur ma réaction à son post pour développer la teneur de son propos - réponse vraiment intéressante à laquelle j'adhère, mais je suis bien en peine d'y apporter ma contribution personnelle (Olivier: désolé de ne pas avoir répondu, j'ai qq dizaines de kilos de philosophes à lire et digérer avant de pouvoir - mais Merci pour le mail).

La Cour suprême du Nigeria a ratifié la condamnation à mort par lapidation de Amina, elle a seulement repoussé l'application de la peine d'un mois pour raison d'allaitement de son fils. Après elle sera enterrée jusqu'au cou et tuée à coup de pierres, à moins que l'importance de la condamnation ne fasse réfléchir les autorités nigériannes. Au moyen d'une campagne de signatures pareille à celle-ci, on sauva la vie à une autre femme dans la même situation. (cf. article Safiya sur hoaxbuster) Amnisty international demande votre appui avec votre signature sur cette page web. Il semble qu'ils aient reçu moins de signature cette fois-ci amnistiapornigeria.org